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Le Forum mondial Normandie Pour la Paix

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Initiatives of Change Kenya organized activities in Mombasa for their Trustbuilding project 8-9 November. Mombasa, one of the two cities where the project is focused, has been listed as a hotspot for radicalization of young people, as well as a breeding ground for terrorists. Since most of the terrorists are associated with radical and extremist Islam, there are rising trust issues between Christian and Muslims with the misconception that Muslims are terrorists.

Le Forum mondial Normandie Pour la Paix s’est tenu dans le beau cadre de l’Abbaye aux Dames à Caen, vendredi 23 et samedi 24 septembre 2022, avec des conférences internationales grand public, des tables rondes, des films, des concerts, des ateliers, accueillant un millier de lycéens et un public passionné, aux côtés d’acteurs de l’actualité, écrivains, ONG.

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 Un lieu d’échange et de réflexion, avec cette année le thème « À bas les murs ! Ces enfermements qui font les guerres ». Si le Mur de Berlin est tombé en 1989, nous avons encore 40,000 km de murs entre certains États dont la moitié construits depuis 2010.

Quel plaisir de voir le Forum avec une salle plénière débordante d’un millier de personnes ; des tables-rondes de journalistes commentant les nouvelles et « décortiquant » les fake-news ; le récit de la jeune femme au foulard briseuse de mariages précoces, défendant le droit des jeunes femmes dans les villages guinéens

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un jeune cinéaste biélorusse en exile, ayant réalisé un documentaire sur la violence interne dans l’armée ; l’appel de Sophie Beau, SOS Méditerranée et son bateau Océan Viking en Méditerranée, sans aide financière ni de l’État ni de l’Union Européenne.

L’association Initiatives et Changement accompagnait une jeune journaliste ukrainienne, Anastasia Slyvinska, pour prendre part à une Table Ronde « Comprendre la guerre en Ukraine » dans l’Agora du journal Ouest-France, avec un représentant de l’ONG humanitaire ACTED et une responsable du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés qui nous a rappelés qu’il ne faudrait pas établir une hiérarchie dans l’accueil des réfugiés.

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Anastasia avait senti venir « cette guerre inéluctable » dans l’évolution des messages russes de haine envers les Ukrainiens. Elle a déclaré : « Aucune personne que j’ai rencontrée ne pense que l’Ukraine finira par perdre. La nation ukrainienne est composée d’héritages culturels et politiques tellement variés, mais à l’heure actuelle, l’unité des Ukrainiens est incroyable malgré leur diversité et, grâce aux réseaux sociaux, on s’entraide en confiance pour répondre aux besoins des populations déplacées, d’ailleurs plus efficacement que l’administration. » En réponse à une question sur le retour au pays, Anastasia a souligné le symbolisme essentiel de « home », son foyer. Sous le collectivisme soviétique et les incessants déplacements de populations, on a tout perdu de nos histoires familiales. Mais depuis 1990, chaque famille a pu retrouver son foyer auquel il est très attaché même s’il est en ruine. S’adressant aux jeunes, Anastasia a conseillé : « Accueillez ces nouveaux réfugiés, incluez-les dans vos équipes, vos jeux, vos projets. Ils ne parleront pas de leur trauma. Mais vous accompagnerez les changements qu’ils subissent en ces temps si difficiles. »

Cette journaliste s’attache à faire son métier « en racontant des histoires de vie de réfugiés ukrainiens. Au-delà des chiffres, écouter ou lire la véritable histoire d’une vraie personne qui a dû quitter son pays, peut changer sa perception d’une situation. Et bien sûr, parfois 5 heures d’une écoute essentielle ne résulte qu’en un bref récit sur papier. » Anastasia mène ce programme avec Initiatives et Changement Suisse. « Avec ce travail, je suis dans l’action. Une façon de surmonter la douleur de l’exil » (J-C. Lalay, Ouest-France, 24.09.2022).  Podcast sur SweetFM :

https://www.sweetfm.fr/podcast-normandie-pour-la-paix-anastasia-slyvinska-au-micro

Parmi de nombreux thèmes du Forum : « Algérie-France : quelle diplomatie pour réconcilier les mémoires ? » avec l’historien Benjamin Stora et Rachid Arhab du Conseil supérieur de l’audiovisuel ; l’Afghanistan ; « l’espace » ; le défi écologique de « Faire la paix avec la terre » ; « Arctique, la guerre des glaces » ; Madagascar ; « Ouïghours persécutés » ; « Israël-Palestine » ; « Relations Europe-Afrique ? » et bien sûr, les Murs qui séparent. Comme l’a évoqué Bertrand Badie, Professeur émérite à Sciences Po : « Les murs sont une réaction désespérée. Avec la peur, on s’enferme même dans un territoire virtuel, la négation de l’humanité de l’autre…. Il faut construire la confiance interhumaine ». Et se tournant vers les jeunes : « Je vous invite à inverser le cours des dangers. » Quelle scène chaleureuse que ces adolescents demandant des selfies avec un professeur de géopolitique comme à une star de rap !

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lien vers le discours de Bertrand Badie (à 37’) :

https://normandiepourlapaix.fr/bas-les-murs-ces-enfermements-qui-font-les-guerres/les-murs-obstacles-la-paix